Critique de mon livre par Jacques Trémintin dans la revue Lien Social

Reproduction de la critique parue dans la revue Lien Social – numéro du 11 au 19 septembre 2016.

« S’il est un hommage parmi les plus précieux qui puisse être rendu à un éducateur, c’est bien celui des enfants qu’il a accompagnés. Marie-Hélène Ray fut l’une des pensionnaires du Logis, foyer pour adolescent(es) de la région d’Annecy fondé en 1955. Elle le présente dans cet ouvrage, aux côtés de quarante quatre autre anciens pensionnaires ou professionnels qui ne tarissent pas d’éloges sur ce qu’ils y ont vécu. Le fil rouge qui traverse ces témoignages c’est Pierre Lavy, charismatique directeur-fondateur qui imprima de sa pédagogie originale et créatrice le destin d’un établissement peu ordinaire. Qu’on en juge. Les jeunes accueillis n’avaient guère le loisir de beaucoup s’ennuyer, tant leur emploi du temps de la journée était rempli de l’aube au crépuscule. Les éducateurs au contact des mineurs étaient sans cesse sur la brèche, disponibles et prêts à organiser toutes sortes d’activités : musique, danse, théâtre, informatique, photographie.
Cet investissement d’une grande intensité n’avait qu’un objectif : rattraper le  temps perdu pour des enfants maltraités, délaissés et négligés, mais aussi et surtout obtenir chez eux le changement escompté. Les moyens mis en oeuvre pour y arriver furent des plus fertiles. La création par exemple, en 1977, de la troupe théâtrale des Snyüles à laquelle tous les pensionnaires étaient intégrés, répétant des chants polyphoniques, s’entraînant à des danses folkloriques, produisant des opéras et des spectacles. L’année 1981 marquée par des fugues à répétition, des agressions verbales et des bagarres, sera l’occasion de l’instauration d’une assemblée générale quotidienne obligatoire. Présidée par un pensionnaire, elle avait pour fonction de se substituer aux codes de la rue en vigueur dans la gestion des conflits et de libérer les tensions, par une parole libre et respectueuse. Autre innovation, l’organisation d’un système de responsabilisation, chaque jeune accueilli se voyant chargé à tour de rôle de l’une des quarante fonctions identifiées nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement. L’implication et l’engagement personnels ainsi exigés ne pouvaient que créer un sentiment d’appartenance. Ce quin’empêchait nullement la survenue de conflits, mais permettait de les gérer d’une autre façon qu’en l’absence de cette cogestion participative. Une autre originalité encore, la large ouverture de l’établissement vers l’extérieur et plus particulièrement vers des artistes, troupes ou personnalités venus partager avec les pensionnaires d’improbables soirées auxquelles participeront Léo Ferré, Claude Nougaro ou Jacques Higelin. Cette fabuleuse aventure se heurtera à la
volonté standardisatrice d’une administration désireuse de faire rentrer Le Logis dans le rang. En 1986, le directeur sera mis en retraite et le fonctionnement pédagogique ramené à la norme. Dommage. »

Jacques Trémintin

Le chaînon manquant ou le management agile de la chaîne logistique en PMI par Caroline Mondon

L’intérêt de ce livre réside principalement dans la présentation de méthodes et de processus d’amélioration de l’entreprise au niveau des fonctions marketing, finance, sécurité, qualité, maintenance, amélioration continue, formation et communication pour réussir l’objectif d’une lean supply chain.

Si vous êtes intéressée par le sujet, c’est une très bonne façon d’entrer concrètement dans une entreprise en difficulté suite au décès de son patron, reprise par sa fille qui doit tout apprendre pour redresser la situation et la rendre performante. Elle est confrontée à la disparation d’un collaborateur de premier plan et devra parallèlement essayer de comprendre pourquoi il a disparu avec l’aide d’un ancien flic à la retraite. Très instructif d’un point de vue de la compréhension d’outils d’amélioration mais ne vous attendez pas à un joli style !