Petit livre d’une centaine de pages, qui bascule entre fiction et autofiction, où le narrateur Patoche pourrait être confondu avec l’auteur enfant mais rien ne permet de l’affirmer. C’est une histoire d’enfants, vu à travers les yeux de Patoche qui raconte sa vie et celle de son frère entourés par quelques femmes, à qui leur parent les ont confiés, acteurs en tournée perpétuelle. Seul le père leur rend parfois visite et les emmène déjeuner dans un restaurant du village. Il y a beaucoup de question et de suppositions dans la tête de ces jeunes garçons, mais de réponses en vérité, si peu. On navigue sans chronologie précise dans ce récit, et on s’interroge sur qui sont ces femmes, que font-elles dans cette grande maison, qui sont ces hommes qui viennent régulièrement leur rendre visite. Beaucoup de mystère semble planer autour des protagonistes. L’impression de solitude que dégage ce récit est très forte. On suit les escapades de Patoche et de son frère dans le château voisin ou lors de visites éclairs dans des garages parisiens toujours accompagnés par une femme ou l’autre sans que l’on sache vraiment pourquoi. Le récit se finit par la disparition des femmes et de leurs visiteurs et le roman se termine par l’arrivée de gendarmes dans la grande maison sans que Patoche puisse expliquer les motifs de cette disparition.
Je n’ai pas aimé l’impression que m’a laissé ce récit et je n’ai pas été sensible à l’écriture et à la nostalgie très présente tout au long du livre. Il laisse une impression d’inachevée, peut-être est-ce là la volonté de l’auteur et sa réussite ?